Ce sujet de réhabilitation me motive car il fait intervenir le design graphique de façon spontanée. De plus, il est porteur d’enjeux multiples concernant le réemploi des matériaux, les questions d’écologie qui mettent en évidence des complexes urbains ainsi que l’interrogation autour des mémoires des sites.
In“cités” c’est également un constat quotidien de sites vidés de dynamique dans lesquels chacun peut y trouver un potentiel et une opportunité. Voir au-delà d’un simple bâtiment délaissé et cerner ses qualités, son emplacement et envisager des solutions de design graphique qui lui sont tout aussi applicables que bénéfiques.
Ce mémoire n’est pas seulement une exploration académique et passive du sujet, mais aussi une invitation active à repenser les sites délaissés plutôt comme des opportunités. En s’appuyant sur des études de cas, des designers, des concepts théoriques et des expériences pratiques, sur le terrain, mon écrit vise à démontrer comment le design graphique peut jouer un rôle central dans la réhabilitation de ces sites.
Parfois, je me demande pourquoi nous préférons raser et reconstruire plutôt que repenser et ré-employer, pourquoi préférer la multiplication des constructions plutôt que leur amélioration. Plus largement, constamment préférer la quantité à la qualité des structures et des projets envisagés. Un constat relativement frustrant quand nous sommes avertis des enjeux climatiques et écologiques qui sont plus que jamais aux portes de nos vies.
Parfois, je me demande pourquoi certains sites délaissés ne pourraient pas être réhabilités, réinvestis et héberger de nouvelles structures et de nouvelles activités. Et enfin, parfois je me demande comment moi, designer graphique, peux aider et plus largement, contribuer à la réhabilitation d’un site délaissé.