La rencontre se conjuge au passé.
Les effleurés reviennent à leur pas, s'éloignent, se fondent à
nouveau dans la ville à la sortie du pont.
Le pont, seul témoin de cette danse,ne marque pas ces passages.
Il se dédouane d’afficher les preuves de ces flux, veut rester vierge de toutes marques.
Les gens se quittent déjà, ce partage
de trajectoire aura été de courte
durée.
Ce fut la croisée des anonymes, sans
têtes, que l’on oublie plus ou moins
vite.