revenir sur la terre fermeTextes : Pleuvra, pleuvra pas, La météo au gré du temps, René CHABOUD
Le petit guide marabout des nuages, Gavin PRETOR-PINNEY
Nuages, Le guide d'identification, Richard HAMBLYN
Images : Léa Heudes
Avec leurs sommets approchant la limite
de la troposphère et leurs immenses tourbillons massifs, les cumulo-nimbus représentent l'étape suivante
du développement des cumulus.
Ses vigoureuses protubérances indiquent clairement qu'il se développe rapidement
et le ciel bleu en arrière-plan montre
qu'il a encore beaucoup d'énergie solaire
à sa disposition. Ces nuages peuvent
croître jusqu'à des hauteurs considérables
et se présente comme orageux et porteur
de grêle, comme le démontrent les parties
striées formées par le vent.
Sous la forme de filaments blancs délicats, d’aspect fibreux, les cirrus se déplacent
à une altitude élevée. Ils ressemblent un peu aux trainées d’avion à réaction. Jamais menaçants, ils sont uniquement constitués
de cristaux de glace. Les cirrus sont probablement parmi les plus beaux nuages,
car les cristaux de glace qui les composent produisent souvent des halos colorés, des faux soleils, des arcs et d’autres effets optiques. Ces phénomènes sont causés par la réfraction de la lumière sur les cristaux de glace,
qui agissent comme des prismes. Un voile
de cirrus peut être un signe de mauvais temps, puisqu’il apparaît souvent juste avant
les nuages bas qui donnent des précipitations.
Les cirrocumulus sont un regroupement d'espèces de nuages relativement rares.
Ils se présentent en banc, nappe ou sous
la forme d'une couche mince de nuages
blancs sans ombre propre. Les cirrocumulus
se forment quand de turbulents vents d'altitude rencontrent des cirrus ou
des cirrostratus élevés, transforment
une certaine masse de leur cristaux de glace
en gouttelettes d'eau fortement surfondues
puis les morcèlent en petits cirrocumulus
plus ronds. Ils accompagnent fréquemment des cirrus ou cirrostratus et annoncent
un changement de temps.
Les cirrostratus sont des nuages élevés composés de cristaux de glace produits par
la lente ascension de l'air dans la troposphère. Comme les cirrus, dont ils sont souvent issus, les cirrostratus se développent lorsque
la vapeur d'eau se sublime en cristaux
de glace, souvent sous la poussée de fronts chauds. Il est toujours utile de garder un œil sur les mouvements des cirrostratus,
car leur comportement prévient souvent
un changement de temps. Si l'on constate
que le nuage se forme à partir de l'étalement d'un cirrus, qui devient plus épais et plus dense, on peut prévoir de la pluie
dans les prochaines 48h. En revanche,
si une éclaircie perce le voile de cirrostratus et que celui-ci se transforme lentement en cirrocumulus, il continuera à faire sec
pendant un jour ou deux.
Les altocumulus se présentent sous des formes si différentes qu'ils occupent 7 des 27 catégories de ciel, dont la première
est caractérisée par des petits nuages
semi-transparents organisés en une seule couche et n'envahissant pas progressivement le ciel. Les courants de turbulence qui créent les altocumulus ondulent doucement dans
les couches d'air supérieures, un peu comme des vagues dans l'eau. La vapeur se condense avec chaque vague qui se soulève et forme
des nuages en petites touffes bien visibles. Mais quand la vague retombe, il se crée
des vides entre tous les éléments.
Un altostratus est une couche sans contours définis de fins nuages gris-bleu qui peut recouvrir la plus grande partie du ciel
et donner l'impression d'un temps couvert
et gris. Quand le ciel est encombré de fins altostratus, la lumière du soleil apparaît comme floue et ne projette que rarement
des ombres sur le sol. L'aube ou le crépuscule sera baigné de lumière rose ou orange au travers de ce voile, et on assistera souvent
à des phénomènes optiques comme
des couronnes ou des irisations, puisque
le nuage est presque entièrement formé
de gouttelettes d'eau de taille égale.
Les strato-cumulus sont les nuages
que l'on trouve le plus communément
sur notre planète et on peut fréquemment
les observer au-dessus de larges étendues
de terre ou d'océan. À l'origine, ces nuages furent classifiés en tant que cumulostratus
par Luke Howard en 1803, puis le terme
strato-cumulus apparut au milieu du XIXe siècle afin de souligner sémantiquement
les formes en couches de ces immenses formations en transition continuelle.
Ces épais bancs de nuages pourraient
laisser présager des précipitations
mais, en fait, il faudrait qu'ils soient
bien plus épais et bien plus sombres pour produire autre chose que de légères pluies.
Les nimbo-stratus sont loin d'être les nuages favoris du public, à l'exception des jardinniers en plein cœur d'une période d'interdiction d'arrosage. Grise, triste et chargée de pluie,
la couche nuageuse, qui semble s'éterniser tout au long de la journée prend naissance beaucoup plus haut sous la forme d'une fine nappe s'altostratus translucidus qui descend et s'épaissit en se chargeant de l'humidité apportée par l'avancée d'un front chaud.
Au fur et à mesure de l'épaississement
du nuage, parfois sur plusieurs couches,
le ciel s'obscurcit et le Soleil ou la Lune disparaissent. La pluie, les chutes de neige
ou de granules de glace qui tombent en continu donnent l'impression que le nuage
est directement connecté au paysage détrempé juste dessous, et l'on se sent
sous une chape de plomb.
Formés à partir de noyaux de condensation
- par exemple de microscopiques grains de poussière, de la fumée, des pollens ou du sel marin, tous présents naturellement dans l'air -, les cumulus se refroidissent en s'élévant et se condensent en gouttelettes qui se rassemblent ensuite peu à peu pour former un nuage blanc de plus en plus gros. Lorsque ces nuages denses et blancs, clairement séparés sur
un fond de ciel bleu, sont complètement formés, ils présentent une base horizontale bien nette et une tête bien arrondie, ce sont alors des cumulus de beau temps.
Les stratus sont des lambeaux déchiquetés
de nuages bas qui peuvent apparaître séparément, ou sous la base d'un autre nuage. Ces fragments nuageux, connus également sous le nom de "diablotins" ou de "nuages messagers", parfois en constante évolution, peuvent se regrouper et former une couche plus ou moins continue allant jusqu'à obscurcir une partie du ciel. Le nuage n'est alors ni
du brouillard ni de la brume car il s'est formé
bien au dessus du sol, mais il est arrivé horizontalement sur le flanc d'une colline
qu'il a rapidement dépassé pour faire place
à la pluie qu'il annonce.
Amas de vapeur d'eau condensée en suspension dans l'atmostphère,
les nuages, quelque soit l'endroit d'où on les observe sur la planète, présentent un nombre limité de formes, chacune d'elles laissant présager le temps des heures à venir.
Luke Howard, pharmacien et météorologiste à ses heures, établit en 1803
les bases de la classification des nuages encore en vigueur de nos jours.
Dix grands types de nuages furent alors répertoriés, selon leur altitude.