Vous voici face aux dernières traces de Luscinia megarhynchos, le rossignol philomèle. Autrefois, ses chants envoûtants s’élevaient dans les sous-bois et les haies, illuminant les nuits printanières d’arpèges d’une richesse inégalée. Aujourd’hui, il ne reste plus que cette réplique taxidermique, fragile vestige d’une espèce anéantie.

↳ enregistrement 15 avril 2007

↳ enregistrement 1 mai 2015

↳ enregistrement 25 avril 2020

Ces enregistrements, ultimes reliques des archives bioacoustiques, préservent les dernières strophes d’un chant à jamais perdu. Chaque rossignol possèdait un répertoire unique, enrichi au fil des saisons et de ses rencontres. Son chant commençait souvent par une série de notes douces et hésitantes, avant de s’élancer dans des cascades sonores éclatantes, aux rythmes imprévisibles. Aujourd’hui, il ne reste que le silence.

Archives sonores : La sonothèque du Muséum National d'Histoire naturelle / https://sonotheque.mnhn.fr/