Lorsqu'il s'agit de rechercher des planètes en dehors de notre système solaire, les mondes semblables à la Terre retiennent toute l'attention. Nous voulons savoir où la vie peut exister ailleurs dans la galaxie, n'est-ce pas ? Et quoi de mieux que des planètes contenant de l'eau, modérément chaudes, de taille raisonnable, autour d'étoiles stables et agréables ? Pourtant, ce qui est peut-être plus remarquable que la recherche de mondes habitables, c'est la diversité des planètes que les scientifiques ont trouvées. La NASA a maintenant confirmé l'existence de plus de 4 000 exoplanètes par différentes méthodes de découverte, et ils comptent 4 600 autres candidates comme planètes potentielles. Au total, la NASA a identifié plus de 3 000 systèmes planétaires, trouvant des planètes de toute forme et de toutes tailles autour de toute sorte d'étoiles. Et il existe des mondes bien étranges, bienvenue dans ces mondes monstrueux aux confins de notre galaxie. Certaines planètes sont si denses qu'elles sont comme de gigantesques diamants et d'autres possèdent une température si élevée à leur surface que tout composé organique se vaporiserait instantanément. Voici maintenant les 10 planètes les plus étranges jamais découvertes.
La Nasa signe une découverte troublante. Une planète, en dehors de notre système, se caractérise par une couleur particulière, le rose. Baptisée GJ 504B, elle étonne par sa jeunesse et ses caractéristiques puisque sa masse serait de plusieurs fois celle de Jupiter pour une taille similaire. Elle signe également une première puisqu’il s’agit de la planète la moins massive jamais détectée autour d’une étoile similaire à notre soleil.
GJ 504B, un monde naissant aux températures extrêmes. Michael McElwain, un membre de l’équipe à l’origine de cette découverte, souligne que "Si nous pouvions voyager jusqu’à cette planète géante, nous verrions un monde encore incandescent aux couleurs rose, cerise et magenta". Il indique "la caméra infrarouge révèle que sa couleur est beaucoup plus bleu que les autres planètes, ce qui pourrait indiquer que l’atmosphère possède peu de nuages".
Cette exoplanète aux formations nuageuses singulières semble être principalement composée de roches, de carbonates de fer et d'or. D'après les observations effectuées par le télescope Hubble, les chercheurs pensent que son noyau peut être comparé à un aimant géant qui aurait (en plus de son attraction gravitationnelle naturelle) attiré différents corps métalliques. Avec les temps et la pression spatiale, il n'est pas rare que les matériaux changent au niveau même de leur structure atomique, cela expliquerait la présence abondante d'or à sa surface. En orbite autour d'une naine jaune semblable à notre bien-aimé Soleil, cette mystérieuse exoplanète se trouve à près de 695 années-lumières du Système Solaire dans la constellation du Dragon. Du fait de sa forte composition métallique et donc de sa masse particulièrement irrégulière, des zones d'attractions semblent s'être formées, donnant à voir ces étranges anneaux nuageux.
HAT-P-7b est une géante gazeuse, comme Jupiter, dont la taille est d’environ 500 fois celle de la Terre. En analysant les données fournies par le télescope Keppler, des astronomes américains ont fait une découverte étrange. Ils ont remarqué que les flux de vents à la surface de la planète varient et que des points lumineux se déplacent dans l’atmosphère. Ces observations laissent à penser que cette exoplanète serait enveloppée d’une atmosphère dans laquelle navigueraient des nuages contenant du corindon. Or, ce minéral, selon la matière qu’il rencontre, peut parfois prendre la forme de saphir ou de rubis. Ils émettent d’ailleurs l’hypothèse que ces nuages, en mouvement continu, se créent du côté nuit de la planète et se déplacent progressivement vers le côté exposé à la lumière. Une fois au jour, la forte température de surface pousse les nuages vers l’extérieur de l’atmosphère avant que ceux-ci ne se dissipent dans l’espace.
Voici l'une des destinations les plus terrifiantes et les plus époustouflantes de notre galaxie. Le monde cauchemardesque de HD 189733 b est le tueur que vous ne voyez jamais venir. Pour l'œil humain, cette planète lointaine semble d'un bleu éclatant. Mais tout voyageur de l'espace la confondant avec le ciel amical de la Terre se tromperait lourdement. Le temps sur cette planète est mortel. Ses vents soufflent à 2 km/s, soit sept fois la vitesse du son, fouettant tous les voyageurs potentiels dans une spirale infernale autour de la planète. Et se faire surprendre par la pluie sur cette planète est plus qu'un désagrément, c'est la mort par mille coups. Ce monde extraterrestre brûlant peut faire pleuvoir du verre dans ses vents hurlants. La couleur bleu cobalt ne provient pas du reflet d'un océan tropical, comme sur Terre, mais plutôt d'une atmosphère brumeuse, soufflée, contenant de hauts nuages parsemés de particules de silicate.
Trente anneaux gigantesques entourent la planète J1407b, située à 420 années-lumière de la Terre et découverte en 2012 par une équipe dirigée par Eric Mamajek de l’université de Rochester. "J1407b est beaucoup plus grande que Saturne ou Jupiter et son système d’anneaux est beaucoup plus grand que celui de Saturne. C’est en quelque sorte une super-Saturne" explique l’astronome. Vu son éloignement, elle n’a pas été observée directement, mais a été découverte dans le cadre du projet superWASP qui est conçu pour détecter les exoplanètes géantes quand elles transitent devant leur étoile. Comme les anneaux de Saturne, ceux de J1047b sont composés de fines particules et de poussières. Il est impossible de savoir s’ils contiennent aussi des blocs de glace. Grosso modo, il y a l’équivalent de la masse de la Terre en orbite autour de la planète. C’est la première fois qu’un tel astre est découvert dans le cosmos.
Grâce au télescope spatial Kepler, les astronomes peuvent désormais observer la mégaplanète Kepler-10c de la constellation du Dragon, située à 560 années-lumière de la Terre. Là, elle orbite autour d’une étoile similaire à notre Soleil, quoique deux fois plus âgée. Les scientifiques ont commencé par déterminer la masse de cette planète compacte, surnommée Godzilla, à 17 fois celle de la Terre. Déduction des astronomes, selon les connaissances actuelles en astrophysique : Kepler-10c est un corps rocheux, comme notre planète. Or, deux fois plus grande que la Terre, cette mégaplanète devrait être gazeuse ! Comme Saturne, par exemple, et toutes les autres géantes connues de cette envergure. Les planètes naissent d’un amas de gaz et de poussière autour d’un embryon d’étoile. Plus elles grossissent, plus elles attirent et absorbent de gaz. Un astre aussi imposant que Kepler-10c aurait donc dû se transformer en géante gazeuse, comme Jupiter. Mystère !
L'exoplanète Kepler-78b a beau être un enfer avec sa température de 1.500 à 3.000 °C, elle a un petit goût de paradis pour les astronomes qui viennent de découvrir que sa taille et sa composition étaient sensiblement les mêmes que notre bonne vieille Terre. Autrement dit, cette presque jumelle de notre planète ne sera jamais habitable par l'Homme mais elle renforce l'espoir de pouvoir un jour trouver une "Terre bis" parmi les milliards d'exoplanètes cachées dans notre galaxie. Même si en l'état actuel de nos connaissances, il n'y a aucune chance qu'une quelconque forme de vie prospère à sa surface, "Kepler-78b est un signe encourageant dans la quête de mondes habitables hors de notre système solaire", résume Drake Deming, astronome à l'Université américaine du Maryland, dans un commentaire séparé publié par la revue britannique Nature.
La superterre 55 Cancri e orbitant autour d'une étoile voisine du Soleil serait faite de diamants. C'est ce que propose une équipe internationale de chercheurs afin d'expliquer ses caractéristiques de masse et de rayon. « C'est notre premier aperçu d'un monde rocheux avec une chimie fondamentalement différente de celle de la Terre », a déclaré le pilote de cette étude, Nikku Madhusudhan, astrophysicien à l'université de Yale. « La surface de cette planète est probablement couverte de graphite et de diamant plutôt que d'eau et de granit. » La planète - nommée 55 Cancri e - a un rayon mesurant deux fois celui de la Terre, et possède une masse huit fois plus élevée, ce qui en fait une « superterre ». C'est l'une des cinq planètes orbitant autour d'une étoile semblable au soleil, 55 Cancri, située à 40 années-lumière de la Terre, et qui est visible à l'œil nu dans la constellation du Cancer.
OGLE-2005-BLG-390Lb orbite en une dizaine d'années autour de OGLE-2005-BLG-390L, à la distance de 2,5 UA. Ce qui, dans le système solaire, la placerait entre Mars et Jupiter. Cependant la température à sa surface est d'environ 53 K (-220 °C) du fait que son étoile est une naine rouge et qu'elle ne reçoit que le millième de la chaleur que le Soleil lui enverrait. Sa masse est estimée à 5,5 fois celle de la Terre, ce qui la distingue des plus petites de nos planètes gazeuses, Uranus (15 masses terrestres) et Neptune (17). On peut en conclure qu'elle est très probablement solide, composée de glace et de roches. Il s'agit de la première exoplanète qui à la fois ne soit pas une géante gazeuse et n'orbite pas très près de son étoile (la planète la plus petite précédemment connue, Gliese 876 d, orbitait en seulement trois jours).
Située à environ 1400 années-lumière de nous dans la constellation d'Hercule, cette planète est la plus grande jamais identifiée et sa taille dépasse Jupiter d'environ 67 %. Sa densité, par contre est extrêmement faible avec 0,2 gramme par centimètre cube, ce qui équivaut à celle du balsa. Compte tenu de la faible force de gravitation induite par cet astre, son atmosphère supérieure doit probablement s'échapper progressivement dans une direction opposée à son étoile, entraînée par la pression de radiation stellaire, et ainsi déformer sa surface à la manière d'un ballon de baudruche. Evoluant à seulement 7,4 millions de km de son étoile, dont elle fait le tour en 3,55 jours, cette planète est également très chaude, avec une surface portée à environ 1325°C. De plus, "TrES-4 pose un problème théorique inédit", déclare Edouard Dunham, un scientifique de l'observatoire Lowell. "Le rapport de la taille sur la masse de cette planète contredit tous les modèles théoriques de planètes surchauffées que nous avons pu élaborer jusqu'ici".