L'INCONNU

J'ai la sensation d’assister à une course sans sens ni ligne d’arrivée, une course spontanée, dans laquelle personne ne veux gagner.

Ce flux évoque une prossession désarticulée, mal répétée. Les gens se croisent, se dépassent, s’évitent, se rentrent dedans. La coordination ne semble plus exister.

On suit son ombre, se laisse suivre par son ombre,que l’on ne croise jamais. La trajectoire est linéaire, On traverse le fleuve, en suspens entre deux terres, le vent se lève, les drapeaux s'animent, les voitures accélèrent. Les pas sont muets,n’arrivent pas à élever leur voix.

On suit son ombre On suit son ombre

«Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !» À une passante, Baudelaire

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